Terres fauves – Patrice Gain
Éditions Le mot et le reste (2018)David McCae, jeune écrivain new-yorkais, travaille à la rédaction des mémoires du gouverneur Kearny, en campagne pour sa réélection. À la demande de Kearny, son éditeur l’envoie en Alaska interviewer un des amis du gouverneur, Dick Carlson, célèbre alpiniste, ce qui permettrait d’enrichir l’ouvrage d’un avis élogieux et de capter de nouveaux électeurs parmi les fans de Carlson. Pour David, citadin convaincu, l’arrivée en Alaska est rude. L’alpiniste n’est pas coopératif, c’est un homme désagréable et brutal. Lors d’une partie de chasse sur une île isolée, David découvre des faits gênants à propos de son hôte et il en informe son éditeur. Bizarrement, lors du départ de l’île, il n’y a plus de place dans l’hélicoptère qui assure le transport vers la terre ferme. Pas grave, on reviendra le chercher lors de la prochaine rotation. Les heures passent, la nuit tombe, David comprend qu’il est abandonné sur l’île, face à une nature inhospitalière, peuplée d’animaux dangereux.
Ça commence comme un roman de survie, lorsque David doit se démener pour trouver de l’eau, de la nourriture et un abri pour la nuit, lorsqu’il comprend que personne ne reviendra le chercher ce jour-là. Puis il réalise que son séjour va peut-être se prolonger et qu’on ne l’a pas simplement oublié.
Confronté à un danger extrême, gravement blessé, il va être miraculeusement sauvé et rapatrié sur la terre ferme. Mais comme pour confirmer ses premières impressions, l’Alaska est une terre rude pour qui a appris des informations compromettantes et David devient alors la cible d’une chasse à l’homme cruelle et sans scrupules.
On se retrouve alors dans un thriller où tout semble permis pour éliminer le témoin gênant et David devra oublier ses bonnes manières pour s'échapper du guêpier où il s’est involontairement fourré. L’aventure va l’obliger à sortir de lui-même, à reconsidérer sa vie et à choisir de nouvelles priorités.
J’ai découvert ce livre lors d’une séance organisée par ma librairie et je me souviens que la jeune libraire qui l’avait présenté était restée très énigmatique, tout en ne tarissant pas d’éloges sur ce roman.
Mon début de lecture a été un peu difficile car l’ennui et l’incertitude où baigne le héros se transmettent au lecteur, je ne voyais pas très bien où l’auteur voulait nous emmener. Mais l’histoire s’accélère et ensuite, dès que le héros se retrouve seul sur l’île, les péripéties se succèdent, l’angoisse monte et on tourne les pages en se demandant ce qui nous attend, au fur et à mesure du changement de genre du roman.
Belle découverte d’un auteur que je ne connaissais pas. Il a d’autres livres chez le même éditeur, qui existent en numérique, ce qui est bien intéressant en cette période de confinement !
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