vendredi 30 octobre 2009
Lady Susan
Traduit de l'anglais par Pierre Goubert.
Lu dans l'édition Folio 2€ (Gallimard 2000).
Lady Susan, jeune veuve de trente-cinq ans, s'invite chez son beau-frère, M. Vernon, dans sa propriété de Churchill, fuyant, selon ses propos, l'ambiance trop gaie chez les Manwaring où elle a passé quelques mois. En chemin, elle dépose sa fille de seize ans à Londres, en pension, car elle peine à soumettre celle-ci à sa volonté, en raison du caractère difficile et obstiné de la jeune fille.
Si Charles Vernon ne peut refuser l'hospitalité à sa belle-soeur en raison de la situation financière précaire de celle-ci, lui et son épouse ne sont pas ravis de sa venue. En effet, la réputation sulfureuse de Lady Susan l'a précédée à Churchill, où Mme Vernon l'attend, fortement prévenue à son égard et bien décidée à ne pas céder à ses manipulations.
Dans ce court roman, qui se présente sous une forme épistolaire, les échanges entre les protagonistes nous laissent très rapidement sans illusions sur le caractère réel de Lady Susan et sur ses manigances. Si elle se montre sous son meilleur jour lorsqu'elle écrit à son beau-frère, elle ne cache aucunement ses sentiments et ses projets dans ses courriers à son amie Alicia Johnson.
Et si les préventions que Mme Vernon exprime envers elle dans les lettres à sa mère nous paraissent au début bien excessives, il faut reconnaitre assez vite qu'elle a clairement vu dans le jeu de Lady Susan et bien évalué son pouvoir de nuisance.
J'ai beaucoup aimé ce petit livre. Dommage qu'il soit si court, justement ! Je suis restée ébahie parfois par l'impudence de Lady Susan, par ses mensonges et ses manigances pour arriver à ses fins, par son manque d'amour maternel et par sa confiance assurée envers son propre pouvoir de séduction.
J'ai été séduite par le style de Jane Austen, par sa précision et sa fluidité. Jamais d'ennui à la lecture de ces lettres, mais plutôt l'envie de découvrir comment cette histoire va se terminer et si la méchante sera punie !
N'hésitez pas plonger dans ce roman pour le découvrir !
J'ai reçu ce livre de Typhania, dans le cadre de l'opération Passe ton livre à ton voisin, initiée par Loula.
A ce propos, les livres que j'ai proposés à cette occasion sont toujours disponibles !
Lu dans le cadre d'Objectif Pal : -5 depuis début septembre !
vendredi 23 octobre 2009
Le propriétaire
Editions Calmann-Levy (1925)
Traduit de l'anglais par Camille Mayran (The man of Property)
Lu en Livre de poche (1966).
Le 15 juin 1886, les fiançailles de sa petite-fille June donnent à Jolyon Forsyte l'occasion de réunir toute la famille Forsyte dans sa résidence de Stanhope Gate, à Londres. Tous ses frères et soeurs sont là : la plus âgée Ann, puis Hester, Juley, les jumeaux James et Swithin, Timothy, Roger et Nicholas. Et bien sûr, les femmes et les enfants, eux-mêmes avec leurs conjoints.
Seul manque à l'appel Jolyon le jeune, fils du vieux Jolyon et père de June, mis à l'écart de la famille pour sa conduite scandaleuse que l'on découvrira plus tard. Plus que jamais, le vieux Jolyon ressent le manque que lui cause l'absence de son fils, son "Jo".
L'heureux fiancé est Philip Bosinney, un jeune architecte, plein de talents sans doute, mais sans fortune. Aussi, Jolyon a mis des conditions avant d'accepter ce mariage : Philip doit se constituer une clientèle, afin d'assurer à sa future femme un train de vie à la hauteur de sa position sociale. June profite donc de cette réunion de famille pour en inciter les membres à se faire construire une maison à la campagne.
Contre toute attente, Soames, le fils de James, envisage la proposition avec intérêt : en effet, son mariage avec Irène n'est pas heureux et il voudrait la soustraire aux mauvaises influences qu'il redoute pour elle à Londres. Il va donc faire affaire avec Le Brigand, comme les enfants Forsyte ont surnommé Philip, tant il est différent de leurs fréquentations habituelles, et lui faire construire une magnifique maison, bien différente de celles des autres Forsyte, sur la colline de Robin Hill. Tous sont bien loin d'imaginer les bouleversements causés par ce projet dans l'existence apparemment sans nuages de plusieurs d'entre eux. Devenir propriétaire n'est pas une sinécure !
Ainsi commence ce premier tome de la saga des Forsyte, qui nous plonge dans le Londres de la fin du 19ème siècle, au sein de cette famille de la haute bourgeoisie, rigide et respectable, refermée sur elle-même. Si l'on ressent bien ce qui unit tous les membres de la famille, on découvre aussi les jalousies, les rumeurs et les commérages au cours de ces nombreuses réunions de famille. L'irruption de Philip Bosinney dans ce milieu constitue déjà une perturbation. La suite des évènements fera éclater certains liens, du côté de James, tandis que Jolyon va y trouver le courage de renouer avec son fils.
A côté de l'intrigue sentimentale, l'intérêt de ce roman est aussi de montrer le fonctionnement d'une famille : comment, partis assez bas dans l'échelle sociale, ils ont réussi, par le travail et l'ambition, à devenir ce qu'ils sont, riches bourgeois, respectables et respectés, mais guindés et soumis aux conventions de l'époque, parfois au détriment de leur bonheur.
J'ai lu cette saga, il y a bien des années, suite à la diffusion en 1971 de la série britannique, la Saga des Forsyte, à la télévision. C'était le samedi soir, en deuxième partie de soirée, en noir et blanc et j'aimais beaucoup la lenteur de l'intrigue, les conversations des vieilles tantes chez l'oncle Timothy, la bougonnerie du vieux Jolyon, l'air pincé de Soames et la froide beauté d'Irène.
En visionnant le début du premier épisode ici, je me suis souvenue que la série démarre plus tôt, puisqu'elle commence dans l'enfance de June et qu'elle relate les faits qui ont amené Jo à être écarté de la famille, alors que ces évènements n'apparaissent que petit à petit dans le premier tome du roman, au fur et à mesure que Jolyon les évoque, à l'occasion de son rapprochement avec son fils et la famille qu'il a fondée.
A la relecture de ce roman, je m'aperçois qu'il aurait très bien pu faire partie de la liste qui avait été proposée par Ys, à l'occasion du London Swap, auquel j'ai participé. En effet, on y découvre Londres au côté des différents membres de la famille, les quartiers résidentiels et les quartiers d'affaires, et ce n'est pas le moindre des charmes de cette oeuvre qui mérite d'être mieux connue.
Un avis chez les rats de biblio.
Lu dans le cadre de mon challenge Relecture 2009.
Je suis prête à poursuivre avec le tome suivant de cette saga, "Aux aguets".
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lundi 19 octobre 2009
Les 100 livres préférés des français
En bleu, les livres que j'ai lus et en vert ceux que je lirai certainement !
- La Bible (Pas lue, la religion a tenu peu de place dans mon éducation !)
- Les misérables de Victor Hugo (Jamais lu en entier, il faudra que je me décide un jour !)
- Le petit prince d'Antoine de Saint-Exupéry (lu partiellement, mais je n'en suis pas fan)
- Germinal d'Emile Zola (lu)
- Le seigneur des anneaux de J.R.R. Tolkien (pas lu)
- Le rouge et le noir de Stendhal (J'en ai étudié des extraits au lycée, mais je l'ai jamais lu en entier)
- Le grand Meaulnes d'Alain-Fournier (lu)
- Vingt mille lieues sous les mers de Jules Verne (Pas lu. De Jules Verne, je n'ai lu que "Un billet de loterie")
- Jamais sans ma fille de Betty Mahmoody (Pas lu)
- Les trois mousquetaires d'Alexandre Dumas (Lu et relu !)
- La gloire de mon père de Marcel Pagnol (Lu)
- Le journal d'Anne Frank d'Anne Frank (Lu)
- La bicyclette bleue de Régine Deforges (Lu)
- La nuit des temps de René Barjavel (Lu)
- Les oiseaux se cachent pour mourir de Colleen Mc Cullough (Lu)
- Dix petits nègres d'Agatha Christie (Lu)
- Sans famille d'Hector Malot (Lu étant enfant. Comme c'était triste !)
- Les albums de Tintin de Hergé (Lu à l'adolescence et plus tard, car à la maison les BD étaient mal vues !)
- Autant en emporte le vent de Margaret Mitchell (Lu)
- L'assommoir d'Emile Zola (Lu)
- Jane Eyre de Charlotte Brontë (Lu)
- Dictionnaires Petit Robert, Larousse, etc (Evidemment !)
- Au nom de tous les miens de Martin Gray (lu)
- Le comte de Monte-Cristo d'Alexandre Dumas (Lu!)
- La cité de la joie de Dominique Lapierre (Dans ma PAL)
- Le meilleur des mondes d'Aldous Huxley (Pas lu)
- La peste d'Albert Camus (Etudié au lycée mais pas lu en entier. J'avais 15 ans et ça me dépassait un peu ! Mais la vie est encore longue !)
- Dune de Frank Herbert (Pas lu)
- L'herbe bleue Anonyme (Lu)
- L'étranger d'Albert Camus (Lu)
- L'écume des jours de Boris Vian (Etudié au lycée. La découverte de Boris Vian et la lecture de beaucoup de ses livres, ensuite !)
- Paroles de Jacques Prévert (Etudié au lycée et j'ai continué avec Histoires !)
- L'alchimiste de Paulo Coelho (Pas lu)
- Les fables de Jean de La Fontaine (Etudiées en classe)
- Le parfum de Patrick Süskind (Lu et pas aimé !)
- Les fleurs du mal de Charles Baudelaire (Etudié en classe)
- Vipère au poing d'Hervé Bazin (lu)
- Belle du seigneur d'Albert Cohen (Jamais lu)
- Le lion de Joseph Kessel (Lu étant enfant. Ma mère appréciait beaucoup Kessel.)
- Huis clos de Jean-Paul Sartre (Pas lu)
- Candide de Voltaire (Lu lorsque mon fils l'a étudié au collège !)
- Antigone de Jean Anouilh (Etudié au lycée, Mais j'y étais assez insensible...)
- Les lettres de mon moulin d'Alphonse Daudet (lu)
- Premier de cordée de Roger Frison-Roche (dans ma PAL. J'ai récupéré ce livre lorsque la bibliothèque du CE a fait le ménage et je me suis souvenu que ma mère l'avait adoré.)
- Si c'est un homme de Primo Levi (Jamais lu encore. J'ai une certaine appréhension à aborder ce livre. Mais ça viendra...)
- Les malheurs de Sophie de la comtesse de Ségur (Lu et relu pendant l'enfance)
- Le tour du monde en 80 jours de Jules Verne (voir n°8)
- Les fourmis de Bernard Werber (Pas lu)
- La condition humaine d'André Malraux (Dans ma PAL)
- Les Rougon-Macquart d'Emile Zola (J'en ai lu la plupart mais il en reste encore à découvrir !)
- Les rois maudits de Maurice Druon (lus et vus à la télé)
- Cyrano de Bergerac d'Edmond Rostand (Lu)
- Les hauts de Hurlevent d'Emily Brontë (lu)
- Madame Bovary de Gustave Flaubert (J'en ai lu des extraits mais jamais en entier)
- Les raisins de la colère de John Steinbeck (Lu)
- Le château de ma mère de Marcel Pagnol (Lu)
- Voyage au centre de la Terre de Jules Verne (voir point n°8)
- La mère de Pearl Buck (Lu, ainsi que beaucoup d'autres titres de l'auteur)
- Le pull-over rouge de Gilles Perrault (Pas lu, je crois)
- Mémoires de guerre de Charles de Gaulle ( Pas lu)
- Des grives aux loups de Claude Michelet (Pas lu)
- Le fléau de Stephen King (Pas lu, ni aucun autre de l'auteur)
- Nana d'Emile Zola (Lu)
- Les petites filles modèles de la comtesse de Ségur (Lu et relu, voir point 46)
- Pour qui sonne le glas d'Ernest Hemingway (Lu)
- Cent ans de solitude de Gabriel García Márquez (Lu)
- Oscar et la dame rose d'Eric-Emmanuel Schmitt (Pas lu)
- Robinson Crusoé de Daniel Defoe (Lu)
- L'île mystérieuse de Jules Verne (voir point n°8)
- La chartreuse de Parme de Stendhal (Des extraits étudiés au lycée, seulement)
- 1984 de George Orwell (lu)
- Croc-Blanc de Jack London (lu)
- Regain de Jean Giono (Pas lu)
- Notre-Dame de Paris de Victor Hugo (Pas lu)
- Et si c'était vrai de Marc Levy (Rien lu de cet auteur)
- Voyage au bout de la nuit de Louis-Ferdinand Céline (Pas lu)
- Racines d'Alex Haley (Lu)
- Le père Goriot d'Honoré de Balzac (Etudié au lycée et relu récemment avec plaisir !)
- Au bonheur des dames d'Emile Zola (Mon préféré d'Emile Zola)
- La terre d'Emile Zola (Pas lu)
- La nausée de Jean-Paul Sartre (Pas lu mais j'ai planché sur un extrait à l'écrit du bac français. 8/20 !! Cà n'incite pas à s'y replonger !)
- Fondation d'Isaac Asimov (Pas lu)
- Le vieil homme et la mer d'Ernest Hemingway (Lu à 9 ans sur les conseils de mon père, et adoré)
- Louisiane de Maurice Denuzière (Lu)
- Bonjour tristesse de Françoise Sangan (Lu)
- Le club des cinq d'Enid Blyton (Tous lus et relus ! C'est toute mon enfance !)
- Vent d'est, vent d'ouest de Pearl Buck (Lu et relu !)
- Le deuxième sexe de Simone de Beauvoir (Lu)
- Les cavaliers de Joseph Kessel (Pas lu)
- Jalna de Mazo de la Roche (Tous lus. C'était délicieusement vieillot !)
- J'irai cracher sur vos tombes de Boris Vian (Lu)
- Bel-Ami de Guy de Maupassant (Pas lu, je crois)
- Un sac de billes de Joseph Joffo (lu)
- Le pavillon des cancéreux d'Alexandre Soljenitsyne (Pas lu)
- Le désert des Tartares de Dino Buzzati (Pas lu)
- Les enfants de la terre de Jean M. Auel (Lus)
- La 25e heure de Virgil Gheorghiu (Lu)
- La case de l'oncle Tom de H Beecher Stowe (Lu)
- Les Thibault de Roger Martin du Gard (Lus)
- Le silence de la mer de Vercors (Pas lu)
60 lus et 13 que je me promets de lire un jour.
Un challenge pour 2010 ? Pourquoi pas ?
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vendredi 16 octobre 2009
Orgueil et préjugés
Orgueil et préjugés - Jane Austen Éditions 10-18, collection Domaine étranger. Traduit de l'anglais par V. Leconte et Ch. Pressoir. Mrs Bennett est bien en peine d'avoir cinq filles : elle est confrontée à la difficile tâche de les marier afin d'assurer leur avenir. En effet, en l'absence d'héritier mâle, leur domaine reviendra à un cousin de Mr Bennett, à la mort de celui-ci. Leur fortune étant très modeste, la seule issue pour les cinq sœurs est donc le mariage, avec un jeune homme, riche, de préférence. Mrs Bennett est donc ravie de l'arrivée de Mr Bingley, qui s'installe dans une propriété voisine, Netherfield Park. Il est riche, beau et charmant et est accompagné de son ami, Mr Darcy, encore plus fortuné que lui. Mais si Mr Bingley conquiert très vite la sympathie de tout le voisinage, et semble très attiré par Jane, l'ainée des Bennett, Mr Darcy, hautain et fier fait l'unanimité contre lui. Ses commentaires déplaisants vis à vis d'Élizabeth, la cadette, dont il qualifie la beauté de passable, suffisent à susciter chez celle-ci une antipathie immédiate à son encontre. Ce sentiment ne fait que croître lorsque Darcy réussit à éloigner son ami de Jane, refusant pour lui ce qu'il juge comme une mésalliance. Aussi, lorsque Darcy, qui a appris à apprécier les qualités et le charme d'Élizabeth, surmonte ses préjugés vis à vis de sa famille et lui avoue son amour, la jeune fille rejette sa demande en mariage et lui renvoie à la figure tout ce qu'elle lui reproche. Mais de multiples péripéties provoqueront de nouvelles rencontres entre Élizabeth et Darcy et donneront à celui-ci l'occasion d'éprouver son amour et d'amener la jeune fille à changer son point de vue !
Grâce aux nombreux billets que j'avais pu lire sur les blogs à propos de ce roman, je savais qu'il était très apprécié. Mais je dois avouer que je m'attendais à une histoire fleur bleue, mièvre et sentimentale !
Quelle erreur ! J'ai été charmée par ce livre : que d'ironie dans cette peinture de la société bourgeoise fin XVIIIème-début XIXème ! A travers le parcours de plusieurs jeunes filles bien différentes les unes des autres, nous découvrons un tableau très réaliste de la condition féminine à cette époque. Nous les suivons, ainsi que leurs familles, dans tous les évènements de la vie quotidienne : les bals, les visites, les séjours dans la famille ou chez les amis. Nous sourions aux manœuvres de Mrs Bennett pour tenter de "caser" ses filles, face aux moqueries de son mari, avec qui elle forme un couple bien mal assorti.
Évidemment, le roman est dominé par les personnages d'Élizabeth et de Darcy, tous deux orgueilleux et fiers. Elle, très consciente de sa situation, souhaite malgré tout faire un mariage d'amour, basé sur le respect et la communion intellectuelle. C'est une jeune fille intelligente, vive et enjouée, impertinente et cultivée. Mais, blessée par Darcy dans son amour-propre, elle reste braquée sur sa première impression, au risque d'accorder foi à des propos non vérifiés, pour alimenter son antipathie.
Lui, hautain et méprisant face à un milieu de condition sociale inférieure à la sienne, est en réalité un jeune homme responsable et généreux, qui réussit le premier à dépasser ses préjugés et à laisser parler son coeur. Trop franc, lors de sa déclaration à Élizabeth, il ne peut s'empêcher de mettre en avant toutes ses préventions envers la famille Bennett pour justifier la lutte qu'il a dû mener contre lui-même. Cette franchise va évidemment apporter un argument supplémentaire au refus d'Élizabeth, même si elle est déjà consciente du tort que lui causent la frivolité de ses sœurs et l'excentricité de sa mère !
Tous les autres personnages qui gravitent autour d'eux sont également pleins d'intérêt et permettent au lecteur d'apprécier les rapports humains dans cette société bourgeoise, où tous parlent d'argent sans arrêt mais dissimulent leurs sentiments, même dans le cercle familial le plus proche !
Voilà donc une belle découverte ! De Jane Austen, j'ai déjà lu Raison et sentiments, mais ne me souviens pas d'avoir été aussi emballée. Un relecture en perspective, peut-être ?
Les avis de Bladelor, Lou qui analyse les personnages en détail, Chaperlipopette, Karine et bien d'autres, grâce à Blog-o-Book.
Et je ne peux manquer de mentionner le challenge organisé par Fashion autour de l'oeuvre de Jane Austen.
En attendant de succomber à la tentation d'acheter le livre en anglais, j'en ai lu quelques passages en ligne, ici.
Je suis restée dans l'ambiance du livre en visionnant le téléfilm de la BBC (1995), adaptation fidèle du roman et j'ai été définitivement conquise !
Voici le lien vers le début de la série, en version française ou en version originale sous-titrée. Vous trouverez la suite aisément !
Cerise sur le gâteau : cette lecture me permet de réduire ma PAL !
J'en suis donc à -4, en résultat cumulé, pour le challenge Objectif Pal.
jeudi 15 octobre 2009
mardi 6 octobre 2009
Secret de famille
Éditions Jean-Claude Lattès (1989)
Ouvrage lu : celui des éditions de la Seine.
Le sous-titre de ce livre, Les liens du sang; les noeuds de la haine, décrit parfaitement cette saga familiale, dont l'héroïne est Marthe, née par hasard en 1879 à Rouvray, petite ville des bords de Loire.
Sa mère, contrainte à interrompre son voyage en train en raison d'une crue mémorable, accoucha à l'hospice des Ursulines, avant de mourir quelques jours plus tard en laissant l'orpheline à la garde des religieuses.
Dans cette bourgade de province, Marthe sera toute sa vie une "accourue", c'est-à-dire une étrangère au pays. Toute son existence sera marquée par la rumeur, sur ses origines d'abord, puis sur ses ambitions supposées, surtout lorsqu'elle épouse Hugo Monsacré, fils cadet d'une grande famille de meuniers de Rouvray.
A force de volonté, Marthe, la petite orpheline, assoit petit à petit sa position dans cette famille et devient la maitresse d'un domaine qui suscite bien des envies dans le pays. Mais si Marthe connait ses ennemis dans son voisinage, elle doit aussi faire face à la haine de son propre fils, qui la poursuit jusqu'à la fin.
Dans ce roman qui s'étend sur toute une vie, Irène Frain a imaginé un beau personnage féminin : Marthe n'oublie jamais d'où elle vient et se bat pour défendre sa situation et celle de ses enfants. Elle lutte pour sa liberté et son indépendance et se dresse, face aux médisances et aux manipulations de cette petite société provinciale, où chacun épie son voisin et colporte des rumeurs pour tenter de le fragiliser et en tirer profit. Cette ambiance malsaine contraste fortement avec la douceur de la campagne des bords de Loire, que l'auteur décrit merveilleusement.
Décidément, Irène Frain sait raconter de belles histoires !
jeudi 1 octobre 2009
Variations sauvages
Éditions Robert Laffont
Hélène Grimaud, pianiste de renommée internationale, revient dans ce livre sur son enfance et sur ses passions : la musique et les loups.
C'est une enfant précoce, exaltée et mystique, rebelle et volontaire, qui assume ses choix de vie et mène une existence hors-norme.
J'ai reçu ce livre en cadeau il y a plusieurs années. Le challenge Blog-o-Trésors a été l'occasion de le sortir de ma bibliothèque et de le lire enfin !
Je retrouve encore ici l'impression éprouvée lors d'autres lectures de livres écrits par des personnes publiques "célèbres" : l'auteur souhaite s'exprimer sur certains aspects de sa vie, sans en dire trop sur d'autres, ce qui se révèle assez frustrant pour le lecteur, même si je comprends cette envie de discrétion.
Finalement, ce n'est pas le genre de livre vers lequel je vais de moi-même, ce qui explique qu'il soit resté si longtemps dans ma PAL ! De façon générale, je préfère la biographie à l'autobiographie.
Quelques satisfactions, tout de même :
- J'ai terminé mon challenge Blog-o-Trésors.
- Je fais baisser le niveau de ma PAL = -3.
- J'ai envie de ré-écouter Rachmaninov, car Hélène Grimaud sait faire partager ses passions !