Publié par les éditions du Seuil en août 2009.
Traqué par son beau-père, Alvaro Diaz n'a d'autre solution que d'abandonner sa femme et ses deux enfants et de fuir en France, traversant à pied les Pyrénées. Il emporte avec lui un carnet écrit par sa soeur Esther, qui retrace la vie de leur père, Isaac Diaz. Alvaro apprend ainsi que son père s'appelait en réalité Isaac Alvarez, qu'il a fui Tanger en abandonnant sa femme et qu'il s'est reconstruit une autre vie sous une identité nouvelle. Cette découverte, mise en parallèle avec sa propre vie, va profondément ébranler Alvaro dans sa fuite et le fragiliser lors de son séjour dans le camp de Gurs, en France, où l'ont conduit les autorités françaises après son arrestation à la frontière.
J'avais noté ce livre d'Olivier Sebban à l'occasion de sa visite dans l'émission de Katleen Even sur France-Inter, l'Humeur vagabonde.
Aussi, lorsque je l'ai découvert dans la liste de la 6ème édition de Masse Critique organisée par Babelio, je n'ai pas hésité à le choisir. Mais la lecture en a été assez ardue, pour plusieurs raisons.
La première est sans doute mon état d'esprit à ce moment-là : tracassée par une ambiance professionnelle de plus en plus pénible, j'aurais eu besoin de légèreté et de fantaisie, tout le contraire de cette histoire !
Les autres raisons sont liées à ce livre : d'abord, un récit qui navigue au gré de la mémoire d'Alvaro et de sa lecture du carnet. Il n'est pas toujours facile de s'y retrouver. Et puis, absolument aucun espoir ne surgit de cette histoire terrible, installée dans une période tourmentée, qui va de la guerre d'Espagne au conflit franco-allemand de 39-45, et qui transporte le lecteur de l'Espagne franquiste aux camps français où ont été parqués les exilés espagnols, puis dans la région toulousaine où le héros évadé rejoint un réseau de résistance.
Malgré tout, j'ai quand même apprécié la réflexion sur l'identité qui occupe une grande place dans ce roman, suscitée par les questions que se pose Alvaro au fur et à mesure de la lecture du carnet écrit par sa soeur.
Je reviendrai certainement vers ce livre quand j'aurai moi-même retrouvé plus de sérénité.
Merci à Babelio et aux éditions du Seuil pour l'envoi de ce livre.
Le premier chapitre est accessible sur le site de l'éditeur.
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