mercredi 28 mai 2008

Masse critique 3ème édition


Si vous êtes intéressé(e)s, ça se passe ici .

mardi 20 mai 2008

Avec vue sur l'Arno

Avec vue sur l'Arno - E. M. Forster

Publié en 1986 chez Christian Bourgois éditeur.
Traduit de l'anglais par Charles Mauron.


Lucy Honeychurch, une jeune anglaise de la bonne société anglaise du début du XXème siècle, visite l'Italie en compagnie de sa cousine Charlotte, une vieille fille qui lui sert de chaperon. A Florence, logées à la pension de la Signora Bertolini, elles sont dans un premier temps très déçues car leurs chambres donnent sur cour et non sur l'Arno, comme elles le souhaitaient. M. Emerson et son fils, deux anglais peu fréquentables selon Charlotte, leur proposent aimablement d'échanger leurs chambres, ce qui choque profondément Charlotte mais qu'elle finira par accepter, sur l'insistance de Lucy. Ce séjour à Florence aura sur l'existence de Lucy des conséquences qu'elle n'imaginait sans doute pas.

La rediffusion récente de "Chambre avec vue" de James Ivory sur Arte m'a donné envie de me plonger dans le livre d'Edward Morgan Forster, dont est issu le scénario.
A l'issue de ma lecture, je dois dire que le film est très fidèle au roman. J'ai retrouvé avec plaisir les doutes de Lucy Honeychurch, partagée entre son envie de "ruer dans les brancards" et le respect des traditions rigides de l'époque. Confrontée au comportement hors norme de George Emerson, le jeune homme qu'elle rencontre à Florence, elle devra lutter contre elle-même pour accepter d'écouter enfin ses sentiments et de ne pas suivre la route tracée d'avance pour elle.

Les avis de Lilly, Papillon, Allie et InColdBlog qui évoque aussi trois autres romans de l'auteur.


mercredi 14 mai 2008

Trafic de haut vol

Trafic de haut volKerry Greenwood
Editions 10-18 (Mai 2006), collection Grands détectives.

Traduit de l'anglais par Pascale Haas.


Phryne Fisher est une jeune détective privée, qui vit à Melbourne dans les années 1920. Elle s'est fait connaître de la bonne société locale en démontant une affaire de cocaïne (dans le premier tome de la série, Cocaïne et Tralala). Elle ne craint pas de défrayer la chronique en se livrant à des voltiges aériennes, c'est un as du pilotage. Sur terre, elle conduit une Hipano-Suiza avec brio.

Dans ce deuxième volume, elle est confrontée à deux nouvelles affaires.
Elle reçoit la visite de Mrs McNaughton, qui la supplie de parler à son fils Bill, car elle craint qu'il ne tente de tuer son mari, William, homme violent, avec lequel il a de fréquentes altercations. Phryne s'acquitte de sa mission sans difficultés car Bill n'a pas l'intention d'en arriver là. Mais peu de temps après, William McNaughton est retrouvé mort dans son jardin et la police arrête Bill, le principal suspect. Phryne, qui doute de sa culpabilité, va redoubler d'efforts afin de convaincre la police de son erreur et lui apporter la clé de l'énigme sur un plateau..

L'autre affaire que Phryne va traiter d'une main de maître est liée à l'enlèvement d'une petite fille Candida, dont le père, Henry Maldon, a gagné récemment dix mille livres à la loterie. Phryne s'implique à fond dans la course-poursuite des ravisseurs, en mobilisant tous les moyens terrestres et aériens nécessaires afin de récupérer l'enfant et la rançon.

C'est le premier livre de cette série que je lis. C'est léger, enlevé, distrayant. Phryne Fisher est pleine d'audace et de ressources. Elle n'hésite pas à user de son charme quand ça peut aider le déroulement de ses enquêtes.

Bref, un moment de lecture très plaisant !

Le site de Phryne Fisher.
D'autres avis : Clarabel , Julien.

mercredi 7 mai 2008

Pause...

Je pars quelques jours un peu plus au sud.

A bientôt !

Camaradesdeclasse.com



Camaradesdeclasse - Didier Daeninckx
Publié chez Gallimard en février 2008.

Dominique, la cinquantaine, travaille dans une agence de publicité et s'inquiète pour son mari, François, cadre à la DRH d'un groupe pharmaceutique en cours de restructuration, qui sent son poste menacé et qui vit mal cette situation. Par curiosité, elle consulte à son insu la messagerie personnelle de François.
Elle intercepte ainsi le message d'un ancien camarade de lycée, puis se met à répondre en se faisant passer pour François. Elle participe sous cette identité à un forum "Camaradesdeclasse.com", dont le but est de retrouver la trace des élèves du lycée Paul-Doumer d'Aubervilliers, qui en 1964, lors d'un voyage scolaire à Reims, avaient visité l'usine Arthur Martin. Une photo avait été prise à cette occasion et sert de support aux recherches.
Les échanges entre les anciens élèves vont alimenter le forum et permettre de découvrir petit à petit ce que sont devenus tous les protagonistes de l'époque.

C'est un livre qui se lit très facilement, mais qui m'a un peu agacée par moment, à cause de son ancrage dans l'actualité, d'ailleurs ! Un cadre d'un groupe pharmaceutique menacé par la restructuration, c'est une situation qui m'est un peu trop familière. Et puis, certaines réactions de la narratrice, Dominique, m'ont semblé inappropriées pour une femme ! Je me suis dit : "C'est un homme qui écrit çà, il se fait une drôle d'idée de la façon dont pensent les femmes". La fin du roman m'incite à minimiser cette critique, mais… Chut !

En revanche, j'ai bien aimé le fond de l'histoire : les années 60 dans cette ville de la banlieue communiste, les relations entre les élèves à cette époque, comment ils ont vécu Mai 68, la découverte progressive de ce qu'ils sont devenus. En fait, je regrette que l'auteur ait inséré cette histoire dans ce contexte de forum Internet et de site de retrouvailles. Le sujet méritait autre chose !!

D'autres avis : Les bottes Rouges et Michel.

vendredi 2 mai 2008

Amours en marges

Amours en marges - Yoko OGAWA
Editions Actes Sud - Janvier 2005
Traduit du japonais par Rose-Marie Makino-Fayolle.

La narratrice est une jeune femme qui souffre de problèmes d'audition. Elle commence par entendre des bruits qui n'existent pas, puis elle devient hyper-sensible à tous les bruits. Entre deux séjours à l'hôpital, elle participe à une table ronde organisée par un journal et consacrée aux problèmes d'audition. Son attention est attirée par un jeune homme qui assiste à la séance, en tant que sténographe. La jeune femme est fascinée par les mains de Y, leurs mouvements lors de l'écriture. Elle va le revoir, lui demander de retranscrire ses souvenirs, dans l'espoir de comprendre l'origine de ses problèmes d'oreilles. Elle trouve un grand réconfort dans la vision des caractères sténographiés et dans le toucher des doigts du jeune homme.

J'ai beaucoup aimé ce livre. Il s'y passe peu de choses, on ne sait pas toujours s'il s'agit de la réalité ou d'un rêve, de la même façon que la narratrice n'est jamais sûre de ce qu'elle entend.
Elle se retrouve abandonnée par son mari qui profite lâchement de la situation pour lui annoncer son intention de divorcer. Le seul lien affectif qu'elle maintient avec son entourage concerne son neveu, Hiro, un jeune adolescent plein d'attention pour elle. Il est aussi question d'un mystérieux musée, où est exposé le cornet acoustique de Beethoven, musée introuvable quand on le cherche, que la narratrice avait déjà visité dans son adolescence, et qu'elle redécouvre par hasard, en compagnie de Hiro et de Y, lors d'une tempête de neige mémorable.

Il s'agit du premier roman "long" de Yoko Ogawa, dont j'avais lu "L'annulaire". J'ai préféré celui-ci, moins glacial, plus onirique.

Un extrait (p.159):
"Je pense que mes oreilles sont à la recherche de choses sans épines. Elles ont soif de souvenirs qui reçoivent la caresse de l'écoulement du temps, dont toutes les ronces ont été enlevées, de souvenirs doux au toucher qui ne trahissent jamais, de souvenirs qui n'égratignent pas et ne provoquent pas de douleur."

Quelques avis : Chez Fluctuat.net ou sur Zazieweb.
Bellesahi a abandonné et Korben n'a pas aimé.