lundi 18 mai 2020

Sans même un adieu

Sans même un adieu – Robert Goddard

Éditions Sonatine (2016)
Traduit de l’anglais par Claude et Jean Demanuelli


1923 : Au petit déjeuner, Geoffrey Staddon, architecte à Londres, apprend par sa femme, Angela, que Consuela Caswell, épouse de Victor Caswell, est inculpée du meurtre par empoisonnement de sa nièce et de tentative d’empoisonnement de son propre époux et de la mère de la victime. Geoffrey est abasourdi et désespéré. Avant guerre, il avait construit la maison des Caswell, sa première grosse commande qui lui avait apporté un début de notoriété. Mais la raison première de sa stupeur, c’est qu’il était tombé amoureux de Consuela Caswell, un amour partagé qui les avait conduit à envisager de s’enfuir ensemble. Hélas, Geoffrey n’avait pas résisté à l’attrait d’un projet de construction d’un très bel hôtel dans Londres et avait abandonné Consuela, disparaissant sans explication et sans même un adieu.
Depuis, Geoffrey s’est marié avec la fille de l’homme pour qui il a construit l’hôtel, ils n’ont pas d’enfants, sa carrière n’a pas vraiment décollé, sa vie est assez terne. Plus de dix ans ont passé mais il a gardé un fort sentiment de culpabilité après sa trahison envers Consuela. Il ne peut la croire coupable des crimes dont elle est accusée. Aussi, lorsque la fille de Consuela, une toute jeune adolescente, vient lui demander son aide pour sortir sa mère de cette affaire qui pourrait la conduire à la pendaison, Geoffrey décide de tout tenter pour se racheter et sauver la jeune femme.


J’ai lu ce gros livre de 660 pages en un temps record. L'auteur prend son temps pour installer son intrigue, le flashback d'avant guerre nous oblige à la patience. Mais ensuite, les rebondissements s’enchaînent, les méchants redoublent de noirceur pour contrer les tentatives désespérées de Geoffrey pour découvrir la vérité qui permettrait d’innocenter Consuela. Tout se ligue contre lui, il faut dire que Geoffrey est un vrai loser, tout ce qu’il essaye échoue, il est naïf, faible, c’est l’anti-héros incarné. Et pourtant, je l’ai bien aimé, ce personnage, parce qu’il est sincère, incapable de roublardise et il n’est pas épargné dans son combat. Malgré ses multiples échecs, il arrive à faire évoluer la situation dans le sens qu’il souhaite, même si ses efforts ne lui apportent pas personnellement la récompense qu’il mériterait.

Un beau souvenir de lecture, ce serait typiquement un livre de vacances idéal, ce fut une belle aide en période de confinement, malgré quelques longueurs et peut-être un excès de péripéties !  Quand on aime, on ne compte pas !

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