jeudi 29 décembre 2011

Parure d'emprunt


Parure d’empruntPaula Fox
Editions Joëlle Losfeld  (2008)
Traduit de l’anglais par Marie-Hélène Dumas

Dans cette autobiographie, Paula Fox évoque son enfance, son adolescence et le début de sa vie d’adulte. Elle a été une enfant abandonnée dans un orphelinat par ses parents, deux jeunes acteurs immatures et inconstants. Récupérée par sa grand-mère maternelle, Paula a ensuite été confiée à des amis puis à un révérend, Oncle Elwood, qui s’est montré un véritable père pour elle, lui assurant dans la prime enfance une éducation et une attention dont elle parle avec tendresse.
Ses parents se manifestent de temps en temps, surtout son père, qui se sent coupable de ne pas s’occuper d’elle comme il le devrait.  Mais l’intérêt qu’il lui manifeste ne dure jamais longtemps, comme balayé par l’indifférence que montre la mère de Paula à l’égard de sa fille. Ballottée entre ses parents, sa grand-mère, des amis proches ou des relations épisodiques, Paula séjourne dans différents endroits des Etats-Unis, au Canada et à Cuba lors d’un séjour dans la plantation où travaille sa grand-mère. 
J’ai eu plaisir à retrouver dans ces souvenirs les évènements dont Paula Fox s’est servie dans ses romans. Ainsi j’ai apprécié son talent à transformer une réalité terne et sans joie en l’enfance tendre et presque heureuse qu’elle raconte dans La légende d’une servante. On retrouve également des évocations de son père et d’Oncle Elwood dans les figures masculines qui peuplent ses romans : Walter et Max dans Côte Ouest, le père dans La légende d’une servante. Dans ce même livre, le personnage de la grand-mère est idéalisé, apportant tendresse et bienveillance à l’enfant alors que sa grand-mère réelle est très peu évoquée dans l’autobiographie, comme si elle avait eu un rôle peu marquant.

Un texte très intéressant pour qui connait déjà l’œuvre de Paula Fox. On y retrouve son style froid et réaliste et pas plus que dans ses romans, Paula ne cherche à se rendre sympathique, ni à enjoliver son existence. Après tout, elle aussi abandonne son premier enfant, encore engluée dans un destin dont elle ne s’échappera que plus tard. Un témoignage poignant et réaliste d’une certaine misère sociale et intellectuelle.

L'avis de Lilly.
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1 commentaire:

  1. Un petit coucou pour te souhaiter une très belle et douce année 2012 Nanou, bisous et à bientôt !

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