Parure d’emprunt
– Paula Fox
Editions Joëlle
Losfeld (2008)
Traduit de
l’anglais par Marie-Hélène Dumas
Dans cette autobiographie, Paula Fox évoque son enfance, son
adolescence et le début de sa vie d’adulte. Elle a été une enfant abandonnée
dans un orphelinat par ses parents, deux jeunes acteurs immatures et
inconstants. Récupérée par sa grand-mère maternelle, Paula a ensuite été
confiée à des amis puis à un révérend, Oncle Elwood, qui s’est montré un
véritable père pour elle, lui assurant dans la prime enfance une éducation et une attention dont elle
parle avec tendresse.
Ses parents se manifestent de temps en temps, surtout son
père, qui se sent coupable de ne pas
s’occuper d’elle comme il le devrait.
Mais l’intérêt qu’il lui manifeste ne dure jamais longtemps, comme balayé par
l’indifférence que montre la mère de Paula à l’égard de sa fille. Ballottée
entre ses parents, sa grand-mère, des amis proches ou des relations
épisodiques, Paula séjourne dans différents endroits des Etats-Unis, au Canada
et à Cuba lors d’un séjour dans la plantation où travaille sa grand-mère.
J’ai
eu plaisir à retrouver dans ces souvenirs les évènements dont Paula Fox s’est
servie dans ses romans. Ainsi j’ai apprécié son talent à transformer une réalité terne et sans joie en l’enfance tendre et presque heureuse qu’elle
raconte dans La légende d’une servante. On retrouve également des évocations de
son père et d’Oncle Elwood dans les figures masculines qui peuplent ses
romans : Walter et Max dans Côte Ouest, le père dans La légende d’une servante. Dans ce même livre, le personnage de la grand-mère est idéalisé,
apportant tendresse et bienveillance à l’enfant alors que sa grand-mère réelle
est très peu évoquée dans l’autobiographie, comme si elle avait eu un rôle peu
marquant.
Un texte très
intéressant pour qui connait déjà l’œuvre de Paula Fox. On y retrouve son style
froid et réaliste et pas plus que dans ses romans, Paula ne cherche à se rendre
sympathique, ni à enjoliver son existence. Après tout, elle aussi abandonne
son premier enfant, encore engluée dans un destin dont elle ne s’échappera que
plus tard. Un témoignage poignant et réaliste d’une certaine misère sociale et
intellectuelle.
L'avis de Lilly.
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Un petit coucou pour te souhaiter une très belle et douce année 2012 Nanou, bisous et à bientôt !
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