jeudi 7 juin 2018

Les nuits de la Saint-Jean

Les nuits de la Saint-Jean – Viveca Sten

Albin Michel (2015)
Traduit du suédois par Rémi Cassaigne

Septembre 2006, sur l’île de Sandhamn : une jeune fille, Lina Rosén, disparait en pleine nuit, alors qu’elle rentrait chez elle après une soirée passée chez une amie. Les recherches de la police, avec la collaboration des habitants de l’île, ne donnent rien. Plusieurs mois passent et on ne sait toujours pas ce qui est arrivé à la jeune fille. La police penche pour une noyade et peut-être un suicide.
 

Février 2007 : Nora Linde vient d’apprendre que son mari, Henrik, a une liaison avec une infirmière de l’hôpital où il exerce. Elle décide de partir quelques jours à Sandhamn avec ses fils pour profiter des vacances scolaires et donner à Henrik le temps de quitter le domicile conjugal. Un jour que les enfants jouent à cache-cache sur l’île, ils découvrent dans un trou un sac plastique contenant un avant-bras humain. Très vite, grâce à la montre qui s’y trouve, la police l’identifie comme étant celui de la jeune disparue. L’enquête est relancée et Thomas Andreasson est sur le pont, assisté de ses collègues de Nacka.
 

Parallèlement au déroulement de l’enquête et aux efforts de Nora pour surmonter la trahison de son mari, on suit l’histoire d’une famille de Sandhamn depuis la fin du dix-neuvième siècle, d’abord avec Gottfrid, qui après une enfance très pauvre, est devenu douanier et s’est marié avec la plus belle fille de l’île, Vendela. La naissance de leur premier fils, Thorwald, plonge Vendela dans une dépression dont elle ne sortira jamais, compromettant ainsi les chances d’entente du couple et faisant rejaillir sur l’enfant toute la rancœur et la violence du père. La naissance, plus tard, d’une petite fille, Kristina, ne fera qu’accentuer la haine entre le père et le fils.

J’ai beaucoup aimé ce troisième épisode des enquêtes de Thomas Andreasson sur l’île de Sandhamn, parce qu’il mêle l’intrigue policière et l’histoire de Thorwald d’une façon très habile. Cette fois, le lecteur est en avance sur Thomas puisqu’il se doute que la mort de Lina est liée à un évènement du passé, comme une conséquence de drames qui n’ont pas été oubliés. Quant à Nora, perturbée par ses difficultés conjugales, elle se lance sur de fausses pistes et voit des suspects partout.

En résumé, un roman bien maitrisé, plus complexe que son adaptation à la télévision pour la série Meurtres à Sandhamn, plus sombre car il se passe en hiver alors que la série montre toujours l’île en plein été.
Décidément, j’aime beaucoup retrouver Thomas et Nora à Sandhamn, même s’il se passe des choses terribles sur cette île !

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