Gallimard (2012)
Nouvelles
traduites de l’anglais par Josée Kamoun
Ainsi que
l’indique avec humour l’auteur dans l’introduction, les quatre-vingt pages qui
composent ce recueil constituent toute sa production de nouvelles au cours des quinze
années qui ont précédé son édition. Il
explique également la raison pour laquelle il dédie ce livre à son
grand-père : Avant de mourir, celui-ci lui avait conseillé d’entrer dans
l’enseignement et d’oublier l’écriture pendant très très longtemps. Par cette
dédicace, c’est donc une sorte de pied de nez qu’il adresse à son aïeul.
Quatre textes courts sont rassemblés dans ce
recueil de nouvelles.
Tout d’abord, Yvy
et ses bêtises, où le narrateur, à l’occasion d’une visite au cimetière en
compagnie de sa sœur, se rappelle un épisode de son enfance, où réel et
surnaturel se sont mêlés.
Ensuite, les deux
autres nouvelles, 9e et 13e, d’abord, puis Version
originale, racontent chacune à sa façon des situations où l’indécision du
narrateur provoquent des rencontres sans suite ou des occasions manquées.
Dans le
dernier texte, Journal d’une obsession, initialement
publié en français sous forme d’article dans les Cahiers du Cinéma, Jonathan
Coe raconte son admiration pour Billy Wilder et pour l’un de ces films en
particulier, La vie privée de Sherlock Homes, tiré du roman éponyme.
Il a découvert le
livre, ou plus exactement sa couverture, en 1972 dans une vitrine de librairie,
alors qu’il n’a que onze ans et en a été très choqué. Puis, premier visionnage
du film à la télévision en 1975, lecture du livre en 1976 et deuxième
visionnage à la télévision en 1978. Fasciné par la musique, Jonathan Coe
s’intéresse alors au compositeur, Miklós Rósza, puis à l’histoire du tournage
du film. Il découvre qu’il existe des séquences qui ont été exclues de la
version distribuée.
Ainsi, au fil des années et au fur et à mesure des
évolutions technologiques, ses rendez-vous avec ce film et ses scènes disparues
se multiplient, jusqu’à ce qu’il rencontre l’un des auteurs du livre, qui le
lui dédicace. Puis, en 2004, il écrit une lettre à Billy Wilder, sollicitant
une interview. Malheureusement, la santé de celui-ci ne lui permet pas de le
recevoir mais son courrier de réponse est très amical.
De ces quatre textes,
c’est le dernier qui m’a le plus intéressé, peut-être parce qu’il est le plus
vivant, et celui où l’enthousiasme de l’auteur est le plus perceptible et
communicatif. Mais l’ensemble est bien agréable, plein d’humour et de sincérité. A lire d’un trait !
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