Bright Lights, Big City - Jay McInerney
Editions de L'Olivier - 1997
Traduit de l'américain par Sylvie Durastanty.
Publié auparavant sous le titre "Journal d'un oiseau de nuit" en 1986 aux éditions Mazarine.
Le narrateur, un jeune homme de vingt-quatre ans vit et travaille à New York. A la dérive depuis que sa jeune femme l'a quitté, il passe ses nuits dans les boîtes et les bars de la ville, entrainé par son ami Tad, naviguant sans but entre rencontres de hasard et consommation de cocaïne.
Il tente, tant bien que mal, d'assurer son job de vérificateur des faits pour le Magazine pour lequel il travaille, dans l'espoir d'une promotion qui lui permettrait d'atteindre le trentième étage, celui des Auteurs. Car son rêve, c'est d'être écrivain. Mais ses nuits dissipées et sa déprime permanente rendent son rêve de plus en plus inaccessible et compromettent ses ambitions professionnelles !
En commençant ce livre, j'ai craint qu'il s'agisse d'une énième description d'une descente aux enfers d'un petit gars de l'Amérique profonde, confronté aux dangers des pièges de la grande ville, de l'alcool et de la drogue.
Mais il n'en est rien. La personnalité du narrateur est attachante. Il est lucide sur sa dérive, sur ses faiblesses et son incapacité à réagir. La rencontre avec une jeune fille très différente va doucement amener un espoir de changement. La sollicitude de ses collègues de travail, lorsqu'il se trouve en difficulté, va également l'aider à reprendre pied. Enfin, poussé par son frère, il laisse revenir le souvenir de sa mère, morte un an auparavant, ce qui donne lieu à des pages pleines de tendresse et d'émotions.
Le style peut surprendre, car le livre est entièrement écrit à la deuxième personne du singulier, comme si le narrateur s'observait en permanence. Il est également plein d'humour, sur lui-même et les autres. Ses descriptions de la vie de bureau sont décapantes !
C'est le premier livre de Jay McInerney, publié en 1984 et qui semble-t-il, a rencontré un grand succès.
C'était également ma première rencontre avec cet auteur, que j'ai découvert récemment dans un documentaire diffusé sur Arte le 15 janvier, "Romans made in New York", qui s'intéressait aux jeunes auteurs New-Yorkais et évoquaient les changements qu'avaient amenés les attentats du 11 septembre 2001 sur leur façon d'écrire.
Les avis de Systool, Thierry Collet, Anne et Yvon.
Des articles du Buzz littéraire et de l'Express, sur l'auteur.
J'ai découvert cet auteur avec "Trente ans et des poussières" et "La belle vie" qui m'ont tous les deux beaucoup plu, je note donc celui-ci ! ;-)
RépondreSupprimer@Florinette : Et moi, je note ces deux titres.
RépondreSupprimerJ'ai lu quelque part que "La belle vie" était traduit par Agnès Desarthe, ce qui augmente encore mon envie de le lire !
Je ne connais pas du tout...
RépondreSupprimerContente que le livre soit arrivé ! Bon dimanche !
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