mercredi 11 juin 2008

Moutarde douce

Moutarde douceStéphanie Hochet
Publié chez Robert Laffont en 2001.

Marc Schwerin est un jeune auteur à succès qui collectionne les lettres de ses admirateurs et surtout de ses admiratrices. Il entretient, avec certaines, des relations épistolaires suivies, puis directes, qui flattent son égo mais qui vont finir par lui peser car deux parmi ses nombreuses interlocutrices deviennent très exigeantes et très intrusives dans sa vie.

Pris à son propre jeu, il va tenter par différents manoeuvres de se libérer des liens qu’il a créés avec ces deux femmes, Sonia et Odette, car la situation devient cauchemardesque.

Dans ce livre satirique, chacun vit dans ses illusions, ne regarde et n’écoute pas l’autre. Il y a beaucoup de perversité dans les relations qu’établit Marc avec ses lectrices. Il se retrouve comme englué dans une toile d’araignée qu’auraient tissée Sonia et Odette. Par moment, on le plaint mais au fil de la lecture, on se rend compte qu’il est très dépendant de ces relations. A plusieurs reprises, il a la possibilité de rompre définitivement le lien avec Sonia, par exemple, mais au dernier moment, il ne peut s’empêcher de relancer la relation..

J’ai apprécié cette lecture, mais à la fin, je me sentais en manque de chaleur humaine et de compassion. L’atmosphère y est plutôt glaçante !

C’est le premier livre de Stéphanie Hochet, qu’elle a écrit à vingt-six ans. Elle y prouve déjà son grand talent dans l’observation des rapports humains.

L’avis de Florinette et son billet très intéressant sur l’auteur.

2 commentaires:

  1. Pour un premier roman, il est très réussi et fait déjà preuve d'une grande maturité. J’ai beaucoup aimé ce ton espiègle et moqueur ! ;-)

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