Pavillons Poche - Editions Robert Laffont (2007)
Traduit de l’anglais (États-Unis) par Jean Rosenthal
Maria Wyeth a trente et un ans, elle est divorcée, elle a une fille de quatre ans, Kate, qui est internée, en raison de problèmes mentaux. Maria a joué dans deux films de son ex-mari, Carter, qui n'ont pas eu de succès et sa carrière d'actrice n'a pas décollé. Maria est enfermée dans un établissement médical, les médecins l'incitent à écrire ce qui s'est passé dans vie, ce qui l'a amenée là. Alors Maria raconte : son enfance dans le Nevada, ses parents, son arrivée à New York où elle est venue pour s'inscrire à un cours d'art dramatique, ses débuts de comédienne. D'après son amie Hélène, Maria n'est qu'une égoïste. D'ailleurs, elle a tué BZ, le mari d'Hélène, ce que confirme Carter, l'ex-mari de Maria.
Puis, en quatre-vingts chapitres dont certains comprennent seulement quelques phrases, le narrateur relate comment ces personnages en sont arrivés là. Il décrit les errances de Maria, ses longs trajets sur l'autoroute, ses arrêts dans les stations-service pour parler à l'employé et entendre le son de sa propre voix.
"Au cours du premier mois chaud de l'automne qui suivit l'été où elle quitta Carter, l'été où Carter la quitta, l'été où Carter cessa d'habiter la maison de Beverly Hills, une saison pénible en ville, Maria parcourut onze mille kilomètres au volant de la Corvette. Parfois, la nuit, la terreur s'emparait d'elle, la baignait de sueur, envahissait son esprit d'images brèves et dures de Les Goodwin à New York, de Carter là-bas dans le désert avec BZ et Hélène et de l'irrévocabilité de ce qui semblait déjà s'être passé, mais elle ne pensait jamais à rien de tout ça sur l'autoroute."
Il raconte le vide de son existence, ses peurs et ses angoisses, l'incompréhension de ses proches, la superficialité de ses relations personnelles et professionnelles, dans ce milieu aisé de la côte Ouest, dans le monde de la production cinématographique. Alors que Maria ne souhaite qu'une chose : vivre heureuse avec sa fille Kate.
J'ai lu rapidement ce livre de Joan Didion, paru en 1970, à la fois parce qu'il est assez court (233 pages) et aussi parce que le style très épuré et très froid ne donne pas envie de s'attarder sur les évènements que traverse Maria, tant sa vie semble glauque et désordonnée. Elle, qui ne cherche que l'amour et la tendresse, se heurte à l'incompréhension et l'indifférence d'un milieu qui fait froid dans le dos.
A lire uniquement si on a le moral au beau fixe…
L'article de Lire, à l'occasion de la sortie du dernier livre de Joan Didion, "L'année de la pensée magique", et de la réédition de "Maria avec et sans rien".
Ajout du 30/01 : Ce billet du Buzz Littéraire en parle très bien.
Sur ma LAL, j'ai son dernier de noté, mais je vais rajouter celui-ci et le lirais à la belle saison, car, s'il est aussi triste que le temps, je préfère attendre ! ;-)
RépondreSupprimerPourquoi faut-il que je sois toujours attirée par ces histoires plombantes?! Je note, sans hésiter!
RépondreSupprimerSon dernier livre, qui a reçu d'excellentes critiques m'a donné envie de la ldécouvrir, mais je ne sais toujours pas par quoi commencer..
RépondreSupprimerMoi je ne note pas !
RépondreSupprimerJe dois lire son dernier ouvrage...mais quand? Je me procurerai celui là aussi!
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