samedi 22 novembre 2008

La théorie du panda

La théorie de panda - Pascal Garnier
Publié en janvier 2008 chez Zulma.

Gabriel arrive par le train dans une petite ville de l'intérieur de la Bretagne. Il s'installe à l'hôtel, où l'accueille Madeleine, la réceptionniste. Pour le dîner, elle lui conseille le Faro, le bar-restaurant du coin. Mais ce soir, José le patron ne sert pas à manger. C'est Marie, sa femme qui fait la cuisine, d'habitude, mais elle vient d'être hospitalisée, pour l'ablation d'un kyste. Puis, finalement, José propose à Gabriel de partager son repas et il le fait passer dans l'arrière-salle, où ils font plus ample connaissance.

Le lendemain, Gabriel achète un gigot d'agneau et le cuisine à sa façon pour José, dont la femme va plus mal. Petit à petit, il se lie également avec Madeleine, qui rêve d'aller sous les cocotiers, dans les îles. Il va aussi lui préparer à manger, chez elle. Madeleine aimerait bien que leur relation dépasse la simple amitié, mais Gabriel reste distant. Il vient en aide à Rita et Marco, un jeune couple à la dérive. Et quand Marco s'en va, il part à sa recherche dans la ville, à la demande de Rita.

Grâce à quelques flashbacks, on comprend que Gabriel a vécu des drames, qu'il est "cabossé" par la vie. Sa façon de survivre, c'est de s'intéresser aux autres, ceux qui sont paumés, au bord du gouffre. Il leur prépare à manger, les écoute, et réussit à recréer comme un cercle d'amitié, où chacun va retrouver le chemin vers l'espoir.

Sauf Gabriel, qui a vu sa vie basculer alors qu'il se croyait le plus heureux, et pour qui le soupçon de bonheur à venir n'est que le rappel de son propre drame. Et c'est insupportable pour lui.

Je suis très perplexe sur ce roman. L'écriture est belle, fluide, précise. L'auteur sait à merveille créer en peu de phrases une ambiance, un climat.

Je me suis attachée à ces personnages, à ces instants de détresse puis d'espoir lorsque l'avenir semble s'éclaircir.

Mais je n'aime pas la noirceur qui ressort des rencontres de Gabriel avec d'autres habitants de cette petite ville. Je n'aime pas non plus cette fin, marquée par le désespoir, même si je reconnais que l'auteur est très habile.


A lire : la fiche du livre chez Zulma, qui propose les deux premiers chapitres.
La critique de Lire.
D'autres avis : Clarabel, Maijo, Katell, Karine, Florinette, Bladelor, Laure, Hannibal, Sylire.

4 commentaires:

  1. Perplexe, c'est le mot ! Je partage cet état d'esprit.

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  2. Alors que moi, je me suis délectée de son style et de son humour plus que noir ;-)

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  3. Il y a certes une sorte de cynisme dans ce livre, mais c'est un superbe exercice de style à mon sens.J'avais eu beaucoup de mal à en parler.
    http://sylire.over-blog.com/article-19039017.html

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  4. moi aussi, perplexe et dubitative, mais à lire tous les billets très enthousiastes, je ne peux pas m'empêcher de penser que j'ai quand même du passer à côté...

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