Pour tout l’or de Brest – Wazo
Lajouanie Poche (2025)
Wazo, graffeur à Paris, s’est spécialisé dans le graffiti sur les wagons du métro parisien. Lors d’un repérage dans un tunnel de stockage, il a découvert une rame de type MF67, en inox, support idéal pour ses œuvres. Il a aussi fait la connaissance d’un SDF, un vieil homme qui vit caché là et qui tient des propos incohérents, à propos d’un stock d’or qui serait caché dans un tunnel. À sa demande, Wazo lui promet de lui apporter une torche électrique à son prochain passage. La nuit suivante, il revient dans le tunnel pour décorer la rame, remet la torche au SDF puis assiste à l'altercation de celui-ci avec deux individus qui deviennent menaçants. Dans sa fuite, le SDF est victime d’une chute fatale sur les voies et Wazo se rend compte qu’il a été repéré par les deux assaillants. Grâce à sa connaissance des lieux, il réussit à leur échapper.
Les jours suivants, la lecture de la presse permet au graffeur d’en apprendre davantage sur le vieil homme, qui avait disparu d’un hôpital psychiatrique parisien, après avoir longtemps séjourné à Brest. Wazo découvre également que la police le soupçonne du meurtre du SDF et que les deux individus sont à sa recherche et qu’ils ne lui veulent pas du bien. Il décide alors de partir à Brest, à la fois pour prendre le large mais aussi pour en savoir plus sur le vieil homme et éclaircir cette histoire d’or.
J’ai découvert ce livre à la médiathèque où il était mis en avant dans le cadre de la présélection Le Goéland masqué 2026. Wazo, c’est le pseudonyme qu’a choisi Pascal Varambon pour exercer son talent de graffeur, en marge de ses activités d’auteur et réalisateur de films documentaires. C'est aussi sous ce nom qu'il a publié son premier roman et qu'il a nommé son héros.
Avec Pour tout l’or de Brest, j’ai découvert en détail l’univers des graffeurs et leur vocabulaire, leurs techniques d’intervention. J’ai même compris la différence entre tag et graffiti, c’est dire mon niveau initial sur le sujet !
D’autre part, la partie brestoise de ce roman m’a permis de replonger dans le Brest des années 2000, d’explorer au côté du héros des lieux qui ont bien changé depuis : l’Atelier des Capucins avant sa transformation, le port de commerce avant sa renaissance et son développement, l’hôpital maritime dont je n’imaginais pas l’étendue des souterrains.
Bref, je me suis régalée avec ce roman, j’ai passé un bon moment de lecture à la fois dépaysant, instructif car il est aussi question d’histoire et nostalgique grâce aux lieux évoqués.
Pour découvrir l'oeuvre graphique de Wazo, c'est par ici.
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