mercredi 27 février 2013

The woman who heard color

The woman who heard color - Kelly Jones
Berkley Books (2011)

Lauren O’Farell a obtenu un rendez-vous avec Isabella Fletcher sous le prétexte d’une enquête de voisinage. En réalité, Lauren, qui est spécialisée dans la recherche des œuvres d’arts détournées par le régime nazi et dans l’identification des tableaux dont l’origine est incertaine, s’intéresse à la mère d’Isabella Fletcher, qu’elle soupçonne d’avoir aidé le régime nazi dans la confiscation des oeuvres volées aux Juifs et de s’être peut-être personnellement enrichie. Isabella n’est pas dupe et sait qui est Lauren. Elle la suspecte d’être sur la trace d’un tableau de Kandisky, Composition II, qui appartient à la famille d’Isabella et dont l’histoire est un élément prédominant de ce roman. Isabella entreprend alors de raconter la vie de sa mère, Hannah Schmid, épouse Fleischmann. En 1900, Hannah quitte la ferme de ses parents pour venir rejoindre sa sœur Käthe, qui travaille au domicile de Moses  Fleischmann, propriétaire d’une galerie d’art, et de sa femme, Helene. Hannah est employée au foyer des Fleischmann et devient la dame de compagnie de la maitresse de maison. Intéressée par l’Art, elle commence à poser comme modèle à l’Académie des Arts de Münich et rencontre de nombreux artistes qui y étudient, comme Kandisky. Moses, qui a découvert son goût pour l’Art, lui offre un travail à la galerie, occasion pour Hannah de s’impliquer encore davantage dans la découverte des nouveaux talents de l’Allemagne du début du XXème siècle. Plus tard, après le décès d’Helene, Hannah épouse Moses et partage sa passion pour l’art moderne. A ses côtés, elle évolue dans le monde des artistes contemporains, tirant partie de son don de synesthésie, qui lui permet d’associer les sons et les couleurs, pour exercer sa sensibilité dans la découverte des œuvres qui l’enchantent. Les années passent, l’Allemagne vit des années difficiles après la première guerre mondiale et la poussée de l'antisémitisme qui accompagne la mise en place du régime nazi bouleverse complètement le cours de la vie d'Hannah. 

J'ai lu ce livre avec plaisir, car j'ai appris beaucoup de choses, sur l'Allemagne du début du XXème siècle et sur la vie artistique à Münich. A travers le regard d'Hannah, j'ai découvert les œuvres des peintres qu'elle côtoie et son amour de l'Art moderne.  La période de l'entre-deux guerres est également très bien rendue, les transformations de la société sont décrites de l'intérieur par Hannah, qui sent monter avec angoisse l'antisémistisme et le revirement des autorités face aux œuvres d'art contemporaines. 
En revanche, je m'interroge sur l'intérêt de l'histoire qui se déroule de nos jours, des échanges entre Lauren et Isabella, qui apportent finalement assez peu de choses à l'intrigue. 
Ne vous fiez pas à cette couverture de romance à l'eau de rose, qui n'a aucun rapport avec l'histoire.

Une lecture en VO qui ne m'a pas posé trop de difficultés, il faut croire que mon vocabulaire s'est amélioré ! 

Cette lecture a été l'occasion de me replonger dans un livre des éditions Taschen, consacré à Kandisky. Il présente de nombreuses œuvres du peintre, dont une étude pour Composition II , seule trace du tableau disparu pendant la seconde guerre mondiale. Cette étude est conservée au musée Guggenheim de New York.


1 commentaire:

  1. Ce livre semble tout à fait intéressant, et tiens... il pourrait aller dans la liste de romans traitant de la peinture que je viens de publier !
    J'espère qu'il sera traduit en français !

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