jeudi 23 février 2017

Le grand combat

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Le Grand combat - Ta-Nehisi Coates

Autrement (2017)
Traduit de l’anglais par Karine Lalechère

Fin des années 1980 à Baltimore, West Baltimore plus précisément, un quartier où règne la violence et le crack. Ta-Nehisi est encore enfant, vit avec ses parents et les nombreux enfants que son père a eu avec trois autres femmes. Paul Coates, retiré des Black Panthers, travaille à l’université de Howard, La Mecque des étudiants afro-américains, et a également une activité d’impression des grands textes des auteurs et militants de la cause noire américaine. Paul souhaite que tous ses enfants puissent échapper à la violence et aux trafics qui les menacent, l’univers de la drogue et des gangs où il est si facile de plonger. Il les incite à lire les écrits qu’il publie, les pousse à se cultiver et à entrer à l’université. Ta-Nehisi est timide, peu sûr de lui, très admiratif de son grand frère Bill qui sait faire le coup de poing quand il le faut. C’est son enfance et son adolescence qu’il nous raconte dans ce livre, paru aux États-Unis en 2008 et qui vient d’être traduit en français.

Ce que j’ai aimé dans ce livre :

C’est le récit du quotidien de ces jeunes des quartiers-ghettos et la peur ou la rage qui les habitent, le combat que doivent mener sans cesse les parents pour mener leurs enfants vers la réussite, l’énergie qu’ils doivent déployer pour les sortir de la médiocrité, pour leur donner envie d’utiliser leurs capacités au mieux et pour qu’ils aient confiance en eux.

Ce que j’ai moins aimé :

Ce qui a rendu cette lecture assez difficile, ce sont les références qui apparaissent sans cesse, références à des militants de la cause noire, à des évènements importants, à des groupes de hip-hop et de rap dont est Ta-Nehisi est très friand, références à des sportifs qui sont des modèles pour lui. Bien sûr, il y a un glossaire en fin d’ouvrage qui explique que sont ces références mais cela nuit à la fluidité de la lecture. Personnellement, à part Malcolm X et Martin Luther King, je connais peu des personnes citées et leur importance dans le combat des droits civiques a été difficile à percevoir.

Une bonne idée de l’auteur :

Il fournit une playlist pour chaque chapitre, ce qui donne l’occasion au lecteur d’appréhender l’ambiance musicale où a baigné Ta-Nehisi Coates. Principalement du Rap.
Exemple, pour le 1er chapitre :
  • Children's Story, Slick Rick (1988)
  • Sucker MCs, Run DMC (1983)
  • Latoya, Just Ice (1986)
  • I Can't Live Without My Radio, LL Cool J (1985)
  • Smooth Operator, Big Daddy Kane (1989)
  • Looking For the Perfect Beat, Afrika Bambaata (1983)

En résumé :

Un témoignage coup de poing sur la jeunesse d’un garçon voué à être un Bad Boy et qui est devenu journaliste et écrivain.
En 2015, il a reçu le National Book Award pour son livre « Une colère noire ».

Merci à Babelio et aux éditions Autrement qui m’ont envoyé ce livre dans le cadre de l’opération Masse Critique.


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