dimanche 16 septembre 2018

Au cœur de l'été

Au cœur de l’été – Viveca Sten

Albin Michel (2017)
Traduit du suédois par Rémi Cassaigne

C’est la fête de la Saint-Jean sur l’île de Sandhamn et comme tous les ans, le port est envahi par une horde de bateaux, amenant des groupes de jeunes à l’assaut des plages et des pontons. Toute la journée puis toute la nuit, c’est la musique à fond, l’alcool coule à volonté et d’autres substances sont parfois échangées à l’abri des regards de la police qui veille au grain et tente de contrôler la situation. Malgré cela, les incidents se multiplient. Wilma, la fille de Jonas, le nouvel ami de Nora, ne rentre pas à l’heure prévue et demeure introuvable. Nora est appelée à la rescousse pour héberger deux adolescentes mineures qui ont perdu leurs amis de vue lors des festivités. Et puis, le corps d’un jeune homme est retrouvé, dissimulé sous des buissons, le crâne fracassé.

Nouvelle enquête confiée à la police de Nacka et à Thomas Andreasson qui va devoir reconstituer les allées et venues des amis du jeune Victor pour élucider son assassinat. Au-delà de l’enquête, il y a un aspect sociologique intéressant autour de cette jeunesse dorée, de ses excès et des conséquences tragiques qui viennent ternir le tableau.

Nora, qui se trouve impliquée malgré elle, est sensible aux dangers auxquels sont confrontés les adolescents et les appréhende dans le futur pour son propre fils, Adam, qui est à l’orée de la tranche d’âge fatidique. Elle s’aperçoit aussi que sa relation avec Jonas demeure fragile parce qu’ils ont tous les deux des enfants et qu’en cas de crise, ces derniers seront toujours prioritaires face à leur couple. Terminées, les amourettes romantiques de l’adolescence, il faut se résoudre à une relation amoureuse différente, moins exclusive.

Encore une fois une lecture distrayante et parfois un peu dérangeante parce que la Suède n’est pas la société lisse que j’imagine, à tort évidemment, trompée par la blondeur des policiers et la sérénité qui ressort des intérieurs nordiques impeccables !

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