mardi 18 décembre 2018

Retour sur l'île

Retour sur l’île – Viveca Sten

Albin Michel (2018)
Traduit du suédois par Rémi Cassaigne


Noël 2008. Thomas Andreasson compte bien savourer quelques jours de congés sur l’île d’Harö avec Pernilla, sa femme, et Elin, leur fille encore bébé. Hélas, le corps sans vie d’une journaliste réputée, Jeanette Thiels, est retrouvé à moitié enfoui sous la neige à l’extérieur de l’hôtel des Navigateurs sur l’île de Sandhamn.
Trêve hivernale interrompue pour Thomas et ses collègues de la police de Nakka, même si rien n’indique à priori que la journaliste ait été assassinée. Elle a pu simplement avoir un malaise et mourir de froid dans la nuit de Noël. Mais la nature du travail de Jeanette, les dossiers sensibles sur lesquels elle travaillait habituellement, la disparition de son ordinateur, tout incite la police à la prudence. Dès que les conclusions du médecin légiste sont connues, le doute n’est plus permis, la journaliste a été tuée et d’une façon inhabituelle, programmée de sang-froid par un assassin difficile à cerner.


Comme souvent, l’enquête s’éparpille sur des pistes variées. Il faut dire qu’il y a le choix entre l’ex-mari qui veut à tous prix conserver la garde de leur fille, la voisine-amie à laquelle l’opposait néanmoins un petit conflit de voisinage, la responsable d’un mouvement d’extrême-droite auquel s’intéressait beaucoup Jeanette, les potentiels suspects ne manquent pas. Il faudra toute l’habileté de Thomas et de Margit pour résoudre l’affaire.

Je n’ai pas encore parlé de Nora, l’autre figure récurrente de cette série. Cette fois, elle n’intervient pas dans la résolution de l’énigme, trop occupée par ses difficultés professionnelles. Confrontée à un dilemme de conscience, Nora fait face à un choix lourd de conséquences pour son avenir et doit décider seule puisque Jonas, son amoureux, est loin d’elle en cette période de Noël.

Cette fois, j’ai abordé ce roman sans aucune idée de ce que j’allais lire puisque ce sixième tome n’a pas fait l’objet d’une diffusion télévisée sur Arte comme les précédents. Est-ce parce que l’intrigue se déroule en hiver, en pleine tempête de neige, est-ce parce que Nora n’apporte pas sa touche de légèreté habituelle, j’ai trouvé que l’ambiance était bien noire, plombée par un environnement sombre, comme celui où Jeanette évoluait lors de ses missions en tant que correspondante de guerre en Irak ou en Afghanistan, ou comme celui du parti Nouvelle Suède sur lequel elle enquêtait. Et puis, aucune éclaircie à espérer de Nora, qui d’habitude apporte un peu de fantaisie dans l’histoire.
Mais qu’importe, j’ai bien aimé retrouver mes héros habituels et l’île de Sandhamn sous la neige.


L'avis de Val qui a été déçue, celui de Camille moins emballée que d'habitude et celui d'Isis qui est fan comme moi.

2 commentaires:

  1. Comme tu dis, j'ai été déçue par ce tome. Si j'aime ses personnages principaux je trouve que Viveca aurait pu creuser plus en profondeur ce thème qui est toujours au cœur de l'actualité suédoise, de surcroît. C'est surtout le final qui m'a laissé sans voix. Mais comme tu dis, c'est toujours un plaisir de repartir en balade par la lecture sur cette belle île de Sandhamn !

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    1. Malgré la fin baclée, j'attends la traduction du prochain avec impatience !

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