mardi 17 avril 2018

À l'abri de rien

À l’abri de rien – Olivier Adam

Éditions de l’Olivier (2007)

Quelque part près de Calais, une jeune mère de famille, Marie, est en plein marasme. Elle a perdu son emploi au supermarché, n’a plus de goût à rien. Elle n’arrive pas à tenir sa maison, culpabilise vis-à-vis de ses deux enfants et de son mari, elle se sent inutile. Et puis, un jour, elle découvre la réalité des migrants, les distributions de nourritures, de vêtements, le réseau des bénévoles qui essaient d’apporter du soutien à ces réfugiés dont personne ne veut. Enfin, Marie se sent utile à quelque chose, prête à aller très loin, trop loin peut-être pour aider ces hommes qui n’ont rien.

J’avais déjà entendu parler de ce livre à sa sortie et lu de nombreux avis à son sujet. Mais je ne m’attendais pas à la force de l’intrigue, à la noirceur de l’univers décrit, au déséquilibre dans lequel vit Marie et qui va la conduire à agir au-delà de la raison, jusqu’à se mettre en danger.

Mieux avoir le moral rechargé à bloc avant d’entamer la lecture d’À l’abri de rien, pour plusieurs raisons. Tout d’abord, l’état d’esprit de Marie au début de l’histoire est plutôt déprimant et décrit d’une façon si réaliste qu’il en serait presque contagieux ! Ensuite, la situation des migrants, leurs conditions de vie, la difficulté des bénévoles à leur apporter un soutien en dépit des pressions policières, tout cela installe une atmosphère étouffante et plombée. Plus tard, lorsque Marie s’engage au côté d’Isabelle, déjà trop impliquée elle-même, l’excès de leur action ne peut que présager une suite difficile et on s’attend au pire.

Mais ce qui est surtout marquant et qui va au-delà de cette lecture, c’est que dans ce livre publié en 2007, sont décrites des situations qui perdurent toujours, plus de dix ans plus tard, qu’il y a toujours des migrants sur notre sol dont le seul espoir est de gagner l’Angleterre, et qui affrontent des conditions de vie terribles. Et ceux qui, par humanité veulent leur apporter du soutien, sont toujours pourchassés et punis pour leurs actions. Désespérant !

lundi 2 avril 2018

Reconnaître facilement les oiseaux du jardin

Reconnaître facilement les oiseaux du jardin - Daniela Strauss

Éditions Ulmer (2018)

J’ai reçu ce joli petit guide lors d’une des dernières opérations Masse Critique Babelio et je ne regrette absolument pas mon choix.

Le classement des oiseaux de nos jardins en fonction de leur taille est très judicieux. En effet, tout le monde sait reconnaître le merle, le moineau et la mésange bleue et sera donc capable de retrouver un oiseau dans ce guide, en le comparant avec les trois modèles de référence. Les photos des oiseaux sont de très bonne qualité, à taille réelle, et les indications supplémentaires sur l’habitat favori du volatile, ses habitudes et son chant seront de précieux renseignements.

J’ai appris aussi avec intérêt que plus les yeux d’un oiseau sont grands par rapport à sa taille, moins il a besoin de lumière et plus il commence à chanter tôt et à s’alimenter. Un critère de plus pour les identifier, à l’oreille cette fois.



Mon rêve serait d’apercevoir une fois ce jaseur boréal, oiseau des contrées nordiques qui migre quelquefois chez nous quand la nourriture vient à manquer dans son habitat familier. Il est beau, n’est-ce pas ?

 Merci à Babelio et aux éditions Ulmer pour ce joli guide.