lundi 25 janvier 2010

Relectures 2010


Comme en 2009, j'ai décidé de me lancer de nouveau dans la relecture de livres déjà lus.


Voici ceux que j'ai choisis pour l'instant :


  • Aux aguets de John Galsworthy (c'est la suite de la saga des Forsyte)
  • Armadillo de William Boyd
  • Fortune de France de Robert Merle (1er tome de la série du même nom)

Comme l'an dernier, je me réserve la possibilité d'en ajouter au fil des mois, même si je me doute que c'est utopique, vue la hauteur de ma PAL !
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mardi 19 janvier 2010

La double vie d'Anna Song


La double vie d'Anne Song - Minh Tran Huy
Éditions Actes Sud (2009)

"La plus grande pianiste vivante du monde dont personne n'a jamais entendu parler", c'est ainsi que les mélomanes avertis parlaient d'Anna Song, qui vient de mourir d'un cancer à l'âge de quarante-neuf ans. Elle laisse à ses fans et aux autres une discographie composée de 102 CD, tous enregistrés sous le label Piano Solo, que dirige Paul Desroches, son mari, qui l'a soutenue dans la réalisation de cette oeuvre magistrale alors que sa santé se dégradait. Des interviews et de nombreux articles dans des publications spécialisées reviennent sur la vie de cette pianiste qui fut une enfant prodige.
Puis, quelques voix discordantes se font entendre, accompagnant une rumeur : Certains disques d'Anna Song ne seraient que des reprises d'enregistrements effectués par un autre pianiste, après avoir été légèrement retravaillés électroniquement . Des experts se mettent alors au travail, analysant tous ses disques, tandis que la presse cherche à joindre Paul Desroches. Mais après avoir assuré l'authenticité des enregistrements, il demeure introuvable.

Si Paul Desroches se cache des médias, c'est pour réserver au lecteur de ce roman sa version des faits. Il raconte sa rencontre avec Anna, alors qu'ils étaient enfants tous les deux : Lui orphelin vivant avec sa grand-mère et elle, née de parents vietnamiens, ayant fui leur pays. Grâce à Anna, Paul découvre la musique et le Vietnam, que la fillette ne connait que par les récits de sa grand-mère. Plus tard, alors qu'Anna a suivi ses parents aux États-Unis, Paul reste fidèle à cette amitié d'enfance, alors que les années passent et qu'il ne reçoit plus aucune nouvelle. Et puis le destin les remet en présence et le lien se renoue, plus fort encore que dans le passé. Pour faire apprécier au monde entier le talent de pianiste d'Anna, Paul la convainc d'enregistrer en studio les oeuvres qu'elle lui a fait aimer. Mais la maladie d'Anna va bouleverser ses projets.

La forme de ce roman, qui alterne les articles de magazines et les explications de Paul, m'a passionnée. Paul, enfant solitaire, est subjugué par Anna et par ses dons de musicienne. Il s'imprègne de son univers et de son histoire familiale, remplaçant ainsi la sienne, disparue avec la mort de ses parents. Et lorsqu'il retrouve Anna, il consacre son existence à lui offrir le destin de star qu'elle mérite à ses yeux, prêt à tout pour la protéger des critiques.
J'ai trouvé dans ce livre de très belles pages sur la musique, sur le Vietnam, sur la solitude et la perte des illusions. Paul érige à sa manière un autel à son amour perdu, de la même façon qu'Anna honorait l'autel dédié à son grand-père. Une histoire de passions, très émouvante, où la folie n'est pas très loin !


La fiche du livre sur le site de l'éditeur, qui permet d'en lire un extrait.

Les avis de Christine, de George Sand et moi, Papillon, Lily.
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Masse Critique 7ème !



Masse Critique est de retour chez Babelio pour une 7ème édition.



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mercredi 6 janvier 2010

Envie de littérature africaine ?

Rendez-vous sur le blog de Typhania, Histoire de lectures, où elle nous propose un nouveau challenge, Safari littéraire, consacré à la littérature sub-saharienne.

Objectif : lire deux livres en 2010, l'un écrit par un auteur africain, l'autre d'un auteur non-africain consacré à l'Afrique.

Pour les détails et pour s'inscrire, c'est ici.


Typhania a préparé une bibliographie, et toutes les propositions pour l'enrichir sont bienvenues.
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dimanche 3 janvier 2010

Deaf sentence

Deaf sentence - David Lodge (2008)
Lu dans l'édition de Penguin Books (2009)
Ce livre a été publié en français chez Rivages en 2008, sous le titre La vie en sourdine.

Desmond Bates souffre d'une baisse progressive de l'audition, ce qui l'a obligé à interrompre sa carrière de professeur de linguistique à l'université. Désormais à la retraite, il doit admettre que sa surdité ne fait que s'accentuer et nuit à ses relations sociales et conjugales. Sa femme Fred, plus jeune que lui, tient une boutique de décoration, qui a beaucoup de succès et sa vie professionnelle est encore en pleine ascension. Elle entretient une vie mondaine, à laquelle Desmond participe à contrecoeur, conscient de l'agacement qu'il provoque chez ses interlocuteurs lorsqu'il les fait répéter, et gêné de ne pas toujours comprendre le sens des conversations.
D'ailleurs, au cours d'un vernissage, il a fait la connaissance d'une jeune fille, dont il n'a pas compris le nom, qui lui a fixé un rendez-vous, ce qui lui a échappé, et a obtenu son accord pour l'aider dans sa thèse, projet dont il n'a pas saisi un traître mot !
Mais Alex, la jeune étudiante, est persévérante et même insistante, et va chercher à entraîner Desmond sur des sentiers minés où il ne veut pas s'aventurer !
Autre souci pour Desmond : son père, un vieil homme qui vit seul près de Londres et refuse d'aller en maison de retraite, alors que la sénilité le menace.

Le roman de David Lodge fait alterner le récit à la troisième personne et des extraits du journal de Desmond, où celui-ci confie ses états d'âme et ses sentiments, face aux situations ridicules ou tragiques dans lesquelles il se retrouve. Ses difficultés à communiquer avec sa femme et ses proches l'isolent de plus en plus et il se sent souvent submergé par leur incompréhension et les quiproquo qui en résultent.
Son dévouement vis à vis de son père est également source d'impressions mitigées : En effet, M. Bates ressent la sollicitude de Desmond comme une intrusion dans sa vie personnelle et se montre souvent désagréable. Desmond a bien conscience de la décrépitude de son père et l'aggravation de sa propre surdité ne peut que lui apparaître comme un signe prémonitoire de son entrée progressive dans la vieillesse.

La mort est également très présente dans ce roman et Desmond se retrouve comme cerné par ses diverses manifestations : D'abord, le sujet de thèse d'Alex porte sur les derniers écrits laissés par des suicidés. En analysant les textes qu'Alex lui soumet, Desmond y trouve quelquefois comme un écho à ses préoccupations face à l'évolution de sa surdité.
Puis, lors d'un séjour en Pologne où il effectue des lectures, Desmond se rend à Auschwitz et la visite des camps constitue une expérience marquante pour lui. Enfin, l'aggravation de l'état de son père, victime d'une attaque, le met en contact rapproché avec la fin de vie.

Finalement, ce livre qui commence comme une farce se termine de façon plus grave, mais permet à Desmond Bates d'évoluer et d'accepter de vieillir en renonçant à paraitre ce qu'il n'est plus !

Je suis une fan des romans de David Lodge et j'ai beaucoup apprécié celui-ci. Plein d'humour, l'auteur n'épargne pas comme d'habitude ses personnages d'universitaires, faibles et lâches. Mais il sait aussi inciter à l'indulgence pour Desmond et ses inquiétudes face à la vieillesse, aussi bien la sienne que celle de son père.

Il faut avouer aussi que j'ai retrouvé certaines situations vécues, en particulier la visite des maisons de retraite et les efforts à déployer pour convaincre un parent réticent ! Et si j'ai encore une bonne audition, la nécessité de porter mes premières lunettes pour lire le soir me rend plus sensible aux démêlés de Desmond avec ses appareils auditifs !

Ils ou elles l'ont lu aussi : Cuné, Kathel, Cathe, Clochette, Calepin, Keisha.


Livre lu dans le cadre du challenge Lire en VO de Bladelor.




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vendredi 1 janvier 2010

Bonjour 2010 !


A vous toutes et tous qui passez par ici, je souhaite

une bonne et heureuse année 2010 !

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