jeudi 27 mars 2008

Quartier Lointain

Quartier LointainJirô Tanigushi
Paru en 2 tomes chez Casterman en 2002.
Traduit du japonais par Kaoru Sekizumo & Frédéric Boilet.
Adaptation graphique de Frédéric Boilet.

Hiroshi Nakahara, père de famille de 48 ans, est en déplacement professionnel et s'apprête à reprendre le train, afin de rentrer chez lui, après une soirée un peu trop arrosée. Il se retrouve, par hasard ou par erreur, dans un train qui le mène à sa ville natale et réalise qu'il y a exactement vingt ans que sa mère y est morte, victime d'une crise cardiaque. Il descend du train et se rend au temple où elle est inhumée. Pendant qu'il se recueille sur sa tombe, il repense à la soudaine disparition de son père, lorsqu'il était au collège et à la douleur de sa mère, son courage jusqu'à son décès. Un étrange phénomène survient, qui lui fait perdre conscience quelques instant.

Quand il revient à lui, il trouve le cimetière changé, le soir tombe et il se sent plus léger. Il se trouve plus petit, il porte des baskets et un uniforme d'écolier. En fait, il se retrouve dans la peau du collégien qu'il était à 14 ans et a remonté dans le temps, tout en conservant son esprit d'homme de 48 ans et sa mémoire.

Hiroshi va donc revivre sa vie avec sa famille : son père, sa mère, sa petite sœur et sa grand-mère. Mais certaines situations vont différer un peu de ce qu'il a vécu la première fois. Profitant de son expérience d'adulte, il a de meilleurs résultats au collège, par exemple. Hiroshi se rend compte qu'il est revenu dans le temps quelques mois avant la disparition de son père. Il va alors tout faire pour changer le cours du destin et éviter que son père disparaisse de nouveau.

Je ne dévoilerai pas l'issue de la tentative de Hiroshi. C'est un rêve que chacun a, un jour ou l'autre : revenir dans le temps et agir différemment, afin de changer le cours des choses.
Hiroshi réagit comme un adulte lorsqu'il revit son adolescence. Sa connaissance de la prochaine disparition de son père le rend beaucoup plus attentif à la vie de ses parents et à celle des autres personnes de son entourage. Il n'a plus la même insouciance, il est moins égoïste, plus patient avec sa petite sœur. Il se rend compte que sa vie d'adulte dérive, qu'il s'éloigne peu à peu de sa femme et ses filles.

J'ai eu beaucoup de plaisir à lire ce manga, la lecture en étant facilitée par une édition à l'européenne. Il ressort de ce livre beaucoup de nostalgie et en même temps beaucoup d'espoir, avec une deuxième chance qui s'offre à Hiroshi. Saura-t-il la saisir ?

D'autres avis de Juro, Pazu, Sugar et 6bears Magazine.

lundi 24 mars 2008

Train de nuit pour Lisbonne

Train de nuit pour LisbonnePascal Mercier
Maren Sell éditeurs - 2006

Traduit de l'allemand par Nicole Casanova.

Raimund Grégorius est spécialiste en langues anciennes et enseigne dans un lycée de Berne. Il mène une vie monotone, sans surprise, qui lui convient très bien. Son existence va être complètement bouleversée, d'abord par la rencontre d'une jeune femme portugaise, sur un pont, puis par la découverte d'un livre écrit par un Portugais Amadeu de Prado.

Aidé d'un livre de grammaire portugaise, il se met à déchiffrer le livre, puis, un soir, prend le train pour Lisbonne, lui qui a horreur des voyages.

Là-bas, il va continuer sa lecture et tenter d'en savoir plus sur l'auteur, mort d'une rupture d'anévrisme des années auparavant, en recherchant les derniers membres de sa famille, ses amis encore vivants et ceux qui l'ont connu.

Au fil de ses rencontres et de sa lecture, Grégorius en apprend beaucoup sur Amadeu de Prado, mais également sur lui-même. En mettant ses pas dans ceux de l'auteur, il revit son enfance et son adolescence au travers de celles d'Amadeu, il analyse sa propre vie d'adulte.

C'est un livre magnifique, dont la lecture est parfois ardue. Les textes d'Amadeu de Prado que reproduit Grégorius sont quelquefois fastidieux. Mais ça vaut vraiment la peine de plonger dans ce roman et de se laisser entraîner sur les bords du Tage et dans les ruelles étroites de Lisbonne.

Ils en ont parlé : Sophie, Chaperlipopette, Le Bibliomane, Le Scribe, Les yeux ouverts, Alexandra.
Une interview de Pascal Mercier.

jeudi 20 mars 2008

Taguée à mon tour !

Règlement du jeu :

* Donner le lien de la personne qui vous tague : Chaperlipopette
* Préciser le règlement sur votre blog
* taguer 6 autres personnes en mettant leur lien en fin de billet
* Répondre aux dix questions que voici :

1 - Le trait principal de mon caractère : conciliante
2 - La qualité que je désire chez les hommes : l'assurance
3 - La qualité que je préfère chez les femmes : l'empathie
4 - Mon principal défaut : l'indécision
5 - Ma principale qualité : l'écoute
6 - Mon occupation préférée : lire
7 - Un plat qui me met l'eau à la bouche : des langoustines
8 - Mes mots favoris : l'espoir
9 - Ce que je déteste par-dessus tout : la bêtise, cause de beaucoup d'autres travers.
10 - Un rêve : Voir la mer de ma fenêtre

Je passe le relais à Kalinista, Loutarwen, Betty, Angelica, Valdebaz et Camille.

samedi 15 mars 2008

L'homme à l'envers

L'homme à l'envers - Fred Vargas
Edité chez Viviane Hamy en 1999
Lu dans l'édition Magnard, collection Classiques & Contemporains, 2002.

L'homme à l'envers, c'est le loup-garou. Comment reconnaître un loup-garou : c'est un homme sans poil, parce qu'il a tous ses poils à l'intérieur. "La nuit, il s'inverse, et sa peau apparaît."


Rien de va plus dans le Mercantour. Les loups venus d'Italie s'attaquent aux troupeaux des bergers. Et d'après les marques de crocs retrouvés sur les cadavres des brebis, la bête responsable de ces attaques doit être énorme…

Mais Suzanne, une éleveuse de brebis, n'est pas dupe. Pour elle, ce n'est pas un animal qui commet ces méfaits, c'est un loup-garou. C'est ce qu'elle explique à Lawrence, spécialiste du grizzli, venu du Canada pour étudier les loups du Mercantour. Lawrence qui devrait retourner dans son pays, mais qui s'incruste en France, peut-être à cause de Camille, qui vit avec lui dans la région.

Suzanne avait peut-être raison. En tout cas, c'est elle la première victime humaine de la Bête. La disparition de Massart, l'un des habitants du village, que Suzanne accusait d'être le loup-garou, et des documents trouvés chez lui vont renforcer les soupçons de Camille, Lawrence et des proches de Suzanne


C'est donc la traque de ce loup-garou que nous allons suivre dans ce livre de Fred Vargas. Soliman, le fils adoptif de Suzanne, et le Veilleux, l'un de ses employés, vont essayer de le trouver, conduits par Camille dans une vieille camionnette, qui va leur servir d'abri au cours de leur périple.

Le commissaire Adamsberg, qui suivait de loin, par presse interposée, les attaques des loups, va être mêlé à cette traque, même si l'histoire se déroule loin de son secteur.


C'est le troisième roman de Fred Vargas que je lis, après Dans les bois éternels et Sous les vents de Neptune. Celui-ci est différent, moins sombre, moins psychologique et c'est tant mieux !

Je suis venu à la lecture des romans de Fred Vargas, grâce à un collègue de travail, qui en est fan. Mais j'ai du mal à adhérer complètement à l'univers créé par l'auteur, à tout cet aspect psychologique et tourmenté qui en ressort. Mais je n'abandonne pas et suis ouverte à toute suggestion pour mes prochaines lectures !

D'autres avis chez les rats de biblio, chez Calou, sur Pol'art Noir, Zazieweb ou sur le site des étudiants de l'Essec.

jeudi 6 mars 2008

Retour dans le froid et la grisaille

Je suis donc enfin en mesure de répondre à la question posée par mon précédent billet :
Il y avait de la neige....Mais seulement sur les pistes ! (ce qui est déjà pas mal !)

En plus, il faisait beau, il faisait chaud ! Que demander de plus, surtout quand on ne skie pas !!!

Donc de très bonnes vacances, avec finalement peu de lecture, car il faisait trop beau pour rester enfermée : j'ai terminé L'homme à l'envers de Fred Vargas (mon commentaire dans quelques jours) et j'ai commencé Train de Nuit pour Lisbonne de Pascal Mercier.

Pas de photo pour illustrer ce billet car l'APN est en panne.

Mon livre pour le Lotobook est posté. Tout va bien !