mardi 18 septembre 2007

La poursuite de l'amour

Chronique brillante, spirituelle et gaie - émouvante aussi - de l'aristocratie anglaise de l'immédiat avant-guerre, La poursuite de l'amour forme avec L'amour dans un climat froid un diptyque qui valut à Nancy Mitford, non seulement la faveur d'un large public, mais aussi l'admiration profonde d'un Evelyn Waugh comme d'un Henry Green. Assi bien, retrouve-t-on dans cette inoubliable saga des Hampton et des Montdore portée au petit écran avec une grande réussite, ses excentriques, ses belles, ses châteaux et ses campagnes, bref, tout ce qui fait le charme, pas toujours discret mais éternel de la verte Albion (4ème de couverture).


Fanny, la narratrice, passe régulièrement ses vacances à Alconleigh, dans les Costwolds, chez sa tante Sadie et son oncle Matthew Radlett, où elle retrouve avec plaisir sa cousine Linda et les nombreux frères et soeurs de celle-ci.
Fanny a été "abandonnée" par ses parents et confiée à sa tante Emily. Sa mère, beaucoup trop jeune, a quitté son époux et sa fille quand celle-ci avait un mois, et a ensuite trotté d'homme en homme, ce qui lui a valu son surnom de "trotteuse".
Au cours de ce roman, nous assistons donc à la narration de ces moments de fin d'enfance dans la campagne anglaise, pleins de chaleur et de fantaisie, en particulier à la fameuse "chasse aux enfants" organisée par l'oncle Matthew.
Ensuite, arrive, comme pour toutes les jeunes anglaises de la bonne société de l'entre-deux guerres, la recherche du mari idéal.
De la vie de Fanny, apparemment très conventionnelle, nous saurons très peu de choses. Le récit se concentre sur la vie mouvementée de Linda, qui après un mariage décevant, suivra un militant communiste, jusque dans le sud de la France, pour venir en aide aux exilés espagnols, puis trouvera l'amour de sa vie à Paris, avant une fin tragique.

Au début de ce livre, je m'attendais à un roman à l'eau de rose, mais très vite, le ton de la narratrice et les évènements qu'elle relate de façon très réaliste m'ont prouvé mon erreur d'appréciation.

Aucune mièvrerie dans ce récit, qui se termine en pleine seconde guerre mondiale, dans la campagne anglaise, où s'est de nouveau réfugiée Fanny pour fuir les bombardements de Londres.

Je prévois de lire la "suite", "l'Amour dans un climat froid", dont j'avais lu le commentaire sur un blog, que je n'ai malheureusement pas noté.

Un autre commentaire sur ce livre chez Insatiable-lectrice et chez Papillon.

2 commentaires:

  1. J'ai noté ce livre chez Anne l'instiable lectrice. Je le souligne !

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  2. désolée Nanou, je n'avais pas trouvé ton billet sur ce livre... alors que j'avais lu ton autre article sur Mitford :) Je ne devais pas être réveillée ! Toujours est-il que j'ai rajouté le lien (enfin :p)

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